Député de la 2ème circonscription du Jura
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Cette rentrée parlementaire est fortement marquée par les difficultés économiques et financières que rencontrent la France et l’Europe dans un contexte mondial en crise.

Le gouvernement a présenté au Parlement le traité européen de stabilité pour ratification. C’est une sage décision dans la continuité de ce que le gouvernement précédent souhaitait graver dans le marbre avec l’adoption de la Règle d’Or afin de protéger notre nation de dérives budgétaires ingérables et désastreuses à terme. Je ne peux que regretter que le parti socialiste, alors dans l’opposition, ait bloqué ce texte.

L’objectif évident pour tout élu lucide est de viser l’équilibre budgétaire à l’horizon 2017. Je prendrai donc, sans hésiter, mes responsabilités et voterai favorablement ce traité. Nous devons rester responsables et unis face à la crise : la perennité de notre modèle social en dépend et nous ne pourrions plus le financer sans cette prise de responsabilité.

Cependant, je n’approuve pas les moyens mis en œuvre dans notre pays pour atteindre cet équilibre. Nous aurons besoin de 30 milliards d’euros pour y parvenir. Je trouve injustes les modalités choisies pour lever ces fonds. En effet, seul un tiers, c’est à dire 10 milliards, seront le fruit d’économies faites sur divers ministères et administrations d’Etat ; les deux autres tiers, 20 milliards, seront ponctionnés sur les entreprises et les ménages. Or notre compétitivité est déjà mise à mal par la conjoncture. Alourdir le coût du travail risque d’être catastrophique et pénalisera la relance nécessaire au lieu de la stimuler, et la consommation des familles sera également impactée de plein fouet.

L’autre dossier particulièrement préoccupant est celui du groupe PSA. J’estime, de mon point de vue, qu’il est mal géré. La restructuration de la filière comme de l’entreprise PSA était nécessaire, au vu du rapport Sartorius, mais fixer l’échéance à l’horizon 2020 est trop lointain. De multiples entreprises sous-traitantes vont être entraînées dans des difficultés insurmontables. Les emplois d’aujourd’hui seront mis en péril et une reconversion à 8 ans n’est pas une réponse appropriée pour les mois à venir.

Pour ce qui concerne les jeunes, il me semble primordial de mettre en œuvre des dispositifs permettant de les accompagner sur la voie de l’insertion professionnelle, mais les contrats d’avenir, tels qu’ils ont été élaborés constituent une rupture de l’égalité territoriale. Réserver ces contrats aux seuls jeunes issus des zones urbaines sensibles ou des zones de revitalisation rurale est absolument inéquitable ; je connais bon nombre de jeunes qui mériteraient de bénéficier de ces contrats et qui ne pourront y accéder, au prétexte qu’ils ne résident pas dans le  « bon » quartier, ou le bon village. Ce n’est pas acceptable pour créer une dynamique d’espoir pour notre jeunesse.
 

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