Marie-Christine Dalloz : Dans les territoires ruraux, les sapeurs-pompiers volontaires assument l’essentiel de la mission de sécurité, à un coût relativement moins élevé que celui des professionnels. Or la préservation de ce réseau dépend à mon avis de deux facteurs essentiels.

Le premier est la disponibilité. Dans le Jura, nous avons travaillé à la mise en place du NGIA, le nouveau gestionnaire informatique de l’alerte, grâce au déploiement d’ANTARES, mais aussi à un logiciel permettant de trouver à tout moment des volontaires susceptibles d’armer un véhicule de secours. De même, la prestation de fidélisation et de reconnaissance des sapeurs-pompiers volontaires – PFR – représente une avancée incontestable.

Mais le deuxième facteur pose un réel problème : c’est l’état du casernement, parfois indigne. Il serait sans doute préférable d’y remédier plutôt que d’accorder une revalorisation des rémunérations que ne réclament pas les intéressés.

J’ai bien compris que le Fonds d’aide à l’investissement avait plutôt vocation à financer l’achat d’équipements spécifiques, mais il intervient sans cesse au bénéfice des mêmes gros centres de secours.

Ne pourrait-on pas envisager de lancer une opération de soutien au bénéfice des départements ayant la volonté de mettre des locaux dignes à la disposition de leurs sapeurs-pompiers volontaires ?