Article paru dans Capital

Dans le rapport qu’elle a consacré à la mission budgétaire Direction de l’action du gouvernement, la députée Les Républicains du Jura Marie-Christine Dalloz critique la hausse du recours aux études d’opinion par le gouvernement, depuis le début du quinquennat.

“La place prise par les sondages dans la conduite de l’action publique devient trop importante”. Le constat de la députée Marie-Christine Dalloz est sans appel. Auteure d’un rapport sur l’utilisation des crédits de la mission “Direction de l’action du gouvernement” dans le cadre du projet de loi de finances pour 2021, la rapporteure spéciale du budget déplore la très forte hausse des dépenses du service d’information du gouvernement (SIG) en 2020.

Pour rappel, ce service, placé sous l’autorité du Premier ministre, est chargé de trois mission principales : le pilotage de la communication interministérielle, l’information du grand public et l’analyse de l’opinion. Selon les données recueillies par Marie-Christine Dalloz, dès ce mois d’ octobre, le SIG avait déjà consommé 26,15 millions d’euros, soit 184% de la dotation initialement prévue pour 2020. Si certains investissements, tels que la mise en place d’une plateforme téléphonique - qui a coûté 9 millions d’euros entre avril et juin - pour répondre aux inquiétudes des Français face à la crise sanitaire n’appellent aucun commentaire, la rapporteure juge en revanche “fortement discutable” le “recours important” aux études d’opinion pour orienter les politiques publiques.

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