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M. le président. La parole est à Mme Marie-Christine Dalloz, pour le groupe Les Républicains.

Mme Marie-Christine Dalloz. Ma question s’adresse à M. le Premier ministre.

Le prélèvement à la source, grande promesse du candidat Hollande en 2012, devient aujourd’hui une hypothèse de réforme. Le Gouvernement confirme son intention de le rendre effectif au 1er janvier 2018. Mais c’est une réforme floue, mal préparée et qui laisse trop de questions sans réponse. Encore une grande illusion, encore un effet d’annonce !

Monsieur le Premier ministre, la communication a ses limites.

Sur la forme d’abord. Le prélèvement serait effectif au 1er janvier 2018. Pourquoi 2018 ? Après vous, le déluge ? Vous prenez une décision qui engagera l’avenir sans vous. Encore une illusion !

Sur le fond ensuite. Vous parlez d’une réforme « irréversible » qui doit s’accompagner d’un cadeau fiscal pour les revenus salariaux de 2017. Belles illusions, mais sérieuses désillusions pour ceux qui seraient tentés de croire à vos promesses ! Faut-il voir dans cette annonce un coup politique ?

De plus, 2017 serait une « année blanche » sur le plan comptable. C’est parfaitement illusoire compte tenu du contexte financier actuel ! La France est le pays d’Europe qui détient le déficit le plus important, la dette augmente, la situation est très critique.

Vous avancez l’argument du « lissage ». Autre grande illusion ! Si une dépense peut se lisser sur plusieurs années, expliquez-moi par quel tour de magie vous lissez une recette sur plusieurs année. Enfin, l’impôt en France est familialisé. Quel sera l’impact de cette mesure sur les familles ? Seront-elles, encore une fois, les plus touchées par votre matraquage fiscal ? Le gouvernement Ayrault avait annoncé que neuf Français sur dix ne seraient pas touchés par les hausses d’impôt. Quelle désillusion !

Cette réforme, monsieur le Premier ministre, n’est-elle qu’un miroir aux alouettes pour appâter les Français dans la perspective de 2017 ?