Editorial de rentrée

En cette rentrée, l’actualité s’annonce lourde de préoccupations.
Bien entendu, la situation au Moyen Orient et en Afrique sub-saharienne est en première ligne avec les cohortes de migrants qu’elle induit : conflits religieux, situations économiques en grande difficulté, poussent des milliers de gens, de familles à l’exil.
Face à cela, au delà de l’émotion générée par ces femmes, hommes et enfants désespérés, il importe de savoir raison garder.
Le traitement immédiat et ponctuel de l’accueil se met en place, mais ces solutions ne peuvent être que provisoires, ponctuelles, et sont le fruit, dans l’urgence, d’une vision à très court terme.
Le gouvernement français et les gouvernements européens devront reprendre le problème dans sa globalité afin d’élaborer des mesures de fond sur le statut de ces personnes, la capacité dont nous disposons, ainsi que les conditions acceptables de cet accueil.
Faute de quoi, nous nous retrouverons à très brève échéance face à des populations auxquelles le gouvernement actuel fait miroiter une nouvelle vie qui ne s’avèrera guère plus souhaitable que celle qu’ils ont fui.
Par ailleurs, comme chaque année, l’automne est la période de préparation du budget de l’état pour 2016.
Pour l’instant, nous avons eu droit à de nombreuses annonces, attrayantes peut-être, mais les 2 milliards, ou plus, nécessaires à leur mise en œuvre ne sont absolument pas budgétés. Il importe avant tout de maintenir la trajectoire qui nous mènera vers un retour à un équilibre budgétaire cohérent. C’est à ce prix-là que la reprise économique, et par voie de conséquence, le marché de l’emploi, pourront assurer des perspectives.