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Monsieur le Premier ministre,

L’examen du projet de loi de finances pour 2015 et du projet de loi de programmation 2014-2019 débute cet après-midi à l’Assemblée. Pourtant, il semble que le sort du budget soit déjà scellé par Bruxelles puisque l’on parle déjà d’un avis réservé de la Commission. Comme en témoigne  la multiplication de vos déclarations, ou celles des membres de votre Gouvernement, pour essayer de séduire Bruxelles en annonçant des réformes dont votre majorité ne veut pas.

Votre budget n’est à la hauteur ni des enjeux ni des attentes des Français.

D’abord parce que vous remettez en cause la trajectoire de réduction du déficit en reportant les objectifs de la France. En clair, vous êtes incapable de tenir vos engagements et vous faites le choix délibéré de laisser filer le déficit et la dette.

Ensuite, parce que vous promettez une baisse d’impôt qui n’existe pas ! Le taux de prélèvements obligatoires ne baisse pas. Ce que le Gouvernement donne d’une main, Bercy le reprend de l’autre. Vous supprimez la 1ère tranche, mais vous augmentez la fiscalité du diesel qui va toucher tous les Français ! Vous allez accentuez l’hyper concentration de l’impôt et faire peser l’effort encore davantage sur les classes moyennes. Les baisses d’impôts annoncées par le Gouvernement ne sont qu’un leurre !

En réalité, les impôts ne rentrent plus dans les caisses : -11 milliards d’euros de recettes fiscales par rapport à l’an passé, dont -5,5 milliards pour l’impôt sur le revenu. La situation est très préoccupante.

Enfin, vous parlez constamment d’économies. Mais ce que vous proposez, c’est de dépenser moins que ce qui était prévu, pas de faire de réelles économies ! Et plusieurs milliards restent à ce jour non documentés, notamment sur la protection sociale.

Monsieur le Premier ministre, face au risque venant de Bruxelles, on parle aujourd’hui d’un nouveau budget, un « Plan B », que votre Gouvernement serait prêt à sortir. Est-ce que cela veut dire que nous allons débattre cet après-midi d’un « Plan A » ?