Jeudi, l'Assemblée Nationale discutera, en s’exonérant totalement de la procédure de révision prévue par les lois bioéthiques, un texte visant à autoriser la recherche sur l'embryon humain. Il faut rappeler que le texte adopté en 2011 avait fait l’objet d’un consensus pour équilibrer la protection de l’embryon et les besoins de la recherche : interdiction de recherche par principe, sauf dérogations.

" L'actuelle interdiction leur parait sans doute trop protectrice de la dignité humaine ! Rien ne justifie ce texte : la recherche est assurée grâce aux cellules iPS "induced pluripotent stem cells" (cellules souches pluripotentes induites, obtenues à partir de cellules de peau mais identiques aux cellules embryonnaires), objet du prix Nobel de médecine 2012; la jurisprudence européenne juge qu’une invention n’est pas brevetable dès lors qu’elle a nécessité l’utilisation d’embryons humains, une directive vient même protéger l’animal de la recherche dès le stade embryonnaire… En clair, la majorité veut, et c’est une première, faire du principe de respect de l’être humain, une exception ! C’est pourquoi, je dépose 25 amendements contre ce texte immoral et dangereux », s’indigne Marie-Christine DALLOZ.