A propos des élections des conseillers départementaux, des conseillers municipaux et des délégués communautaires.

"Nous sommes dans un registre infiniment grammatical. Il y a un dogme socialiste : il faut impérativement tout changer. Nous avions le conseiller territorial, il faut le supprimer."

Intervention concernant l’article 1 du projet de loi.

"On élimine la notion de territoire… cela me gène profondément en tant qu’élue de la Montagne.

La notion de conseil général était une référence : nos concitoyens étaient habitués aux élections cantonales, tous les six ans, qui permettaient d’élire le conseiller général qui siégeait au département.

Il y a peu de temps, en 2011, le conseil général du Jura a changé de majorité.  Le nouveau président socialiste a tenu à afficher un nouveau logo sur tous les bâtiments du département : les collèges, les centres routiers, les CTER, tous les relais d’assistantes sociales, etc...

Tous les panneaux ont été changés. Le coût, pour un département, est pharaonique.

Il serait bien de connaître un ordre de grandeur du coût moyen par département de la modification de l’ensemble de cette signalétique."

Intervention concernant l’article 2 du projet de loi.

"S’il y a un sujet sur lequel nous sommes tous d’accord, c’est bien celui de la parité. Oui, la représentation des femmes dans nos assemblées en général pose problème. S’agissant du Jura dont le président est socialiste : on compte une femme pour dix-neuf hommes au groupe socialiste !

N’imaginez donc pas que le parti socialiste soit celui où la représentation de la femme est plus importante.

Peut-être aurait-on pu imaginer plutôt un système de pénalités supplémentaires ? Tout était possible.

Nous ne pouvons pas en tout cas être d’accord avec la proposition de créer un binôme. Un tel mode électoral est impossible ! Qui fera quoi ? Pendant que l’un travaillera, l’autre ira-t-il serrer des mains en vue d’une prochaine campagne pour des élections législatives ou autre ?

Cette idée de prévoir deux personnes pour assurer une même fonction est ubuesque.

Y aura-t-il deux discours différents lors de chaque inauguration ? La situation serait incroyable !

Tant que nous y sommes, allons jusqu’au bout du raisonnement ! Pourquoi les ministres, ne seraient-ils pas en binôme ? Pourquoi n’en irait-il pas ainsi pour le Président de la République ?

Faire de l’innovation pour de l’innovation a vraiment des limites ! Cela frise le grotesque et se trouve bien loin de réalités, économiques notamment, auxquelles les français attendent que nous donnions la priorité."