Paris, le 21 février 2013

Je m’associe à la déclaration de Gilles CARREZ, président de la commission des finances à l’Assemblée Nationale qui dénonce une mesure « clientéliste, injuste et révélatrice de la frénésie dépensière du Gouvernement »

La ministre de la Fonction publique, Marylise LEBRANCHU, a annoncé hier soir l'abrogation de la journée de carence dans la fonction publique qui avait été instaurée par le gouvernement Fillon à l'automne 2011.

Cette décision, qui avait notamment contribué à faire reculer de 7% l’absentéisme dans la fonction publique hospitalière, était une mesure de justice entre la fonction publique et les employés du secteur privé qui supportent quant à eux 3 jours de carence lors d’un arrêt maladie.

Son abrogation est donc un très mauvais signal. Rien ne justifie cette décision si ce n’est la volonté du Gouvernement de protéger un de ses électorats les plus fidèles.

Contrairement à tous les engagements du Président de la République, elle met à bas l’idée selon laquelle l’effort n’est juste que s’il est partagé.

Elle est surtout incompréhensible au moment où notre pays s’avère incapable de respecter la trajectoire du redressement de ses finances publiques, au moment où les efforts de maîtrise de la dépense doivent être accrus et clairement identifiés.

Non seulement ce Gouvernement se refuse à renforcer les pistes de réduction de la dépense publique, mais il fait sauter progressivement tous les verrous que la précédente majorité avait mis en place afin d’en contenir l’évolution.