Intervention en séance du 13 février au cours des débats sur la séparation et la régulation des activités bancaires

M. le président. La parole est à Mme Marie-Christine Dalloz.


Mme Marie-Christine Dalloz. Pour éclairer mon propos, je voudrais faire une comparaison, monsieur le ministre. Dans le Haut Jura, il y a des entreprises de fabrication de lunettes. Nous avons un problème : chaque année, les entreprises doivent déposer leurs comptes annuels au greffe du tribunal, eh bien, j’ai découvert depuis quelques années que certaines acceptaient d’être dans l’illégalité et de payer une amende forfaitaire parce qu’elles ne déclarent pas leurs comptes.

En effet, elles se sont rendu compte que tous leurs concurrents étrangers venaient télécharger leurs résultats précis et leur montant de recherche et développement.

Voilà, c’est cela la concurrence internationale : il y a des réalités.
J’entends M. Cherki parler d’une bataille rude, d’un mouvement d’opinion à l’échelle mondiale… Je suppose qu’il fait référence aux Indignés ?
M. le ministre nous dit que nous ne partons pas en croisade, mais je vous sens quand même devenir de preux chevaliers qui enfourchez votre cheval pour combattre la finance…


Pour ménager des équilibres précaires dans votre majorité composite, vous êtes passés de la notion de paradis fiscaux au monde entier, et c’est là la difficulté.


Sur les paradis fiscaux, il pouvait y avoir consensus. Quand vous passez des paradis fiscaux au monde entier, cela change. Il y a une concurrence qui est rude.

Être précurseur aujourd’hui, c’est affaiblir l’ensemble de notre système bancaire français et ce n’est pas un très bon signe pour l’industrie bancaire française.