Au sujet de l'ouverture du mariage et de l'adoption
aux couples de même sexe.

En préambule, je souhaite rappeler que je condamne fermement l'homophobie, sous toutes ses formes. Pour ce qui me concerne, il est absolument inacceptable de porter atteinte à qui que se soit en raison de son orientation sexuelle. L'enjeu du débat qui va s'ouvrir n'est en aucun cas de savoir si l'on est pour ou contre les couples homosexuels.

Chaque couple mérite le respect, mais chacun doit pouvoir s'exprimer sur ce sujet sans risquer de se voir caricaturer.

Les enjeux de ce projet de loi sont les suivants :

o le mariage est une institution qui articule conjugalité et parenté : le projet de loi l’occulte
o l'accès des couples homosexuels à l'adoption par le biais du mariage remet en cause le droit fondamental d'un enfant à disposer d'un père et d'une mère
o l'instauration d'une filiation fictive a aussi des conséquences juridiques
o l'état civil va se voir « dé-sexualiser »
o si l'objet du texte est l'adoption, il a pour suite logique l'ouverture de la PMA (procréation médicalement assistée) et la légalisation de la gestation pour autrui, or ces domaines médicaux posent des problèmes éthiques que l'on ne peut se permettre de traiter ainsi « à la légère ».
o le texte risque d'opérer une disparition des notions de paternité et de maternité au profit de celle de simple parentalité.

Le projet de loi du gouvernement opère un glissement du droit de l'enfant vers le droit à l'enfant.

Le droit de l'enfant est le grand absent de ce débat, or il s'agit de son intérêt.

Ce sujet, qui va toucher profondément notre société, doit impérativement être soumis au peuple français. La mise en place d'un référendum permettra d'ouvrir un grand débat public, indispensable, et chacun pourra s'exprimer.

C’est pour toutes ces raisons que j’étais aux côtés des élus mobilisés à l’occasion de la manifestation du dimanche 13 janvier.

C'est dans ce sens et pour ces raisons que j'interviendrai dans l'hémicycle dès le début des débats ce mardi 29 janvier.